jeudi 19 mai 2016

 


ETHIQUE ET COMPETENCE DES GRANDES ECOLES : QUEL IMPACT SUR LA FORMATION DES APPRENANTS ?

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Côte d’Ivoire connaît aujourd’hui un nombre pléthorique d’étudiants inscrits dans les Universités Publiques. Pour preuve, après une opération d’identification  menée du 18 avril 2012 à fin mai 2013, 90 561 étudiants ont été recensés. Ce nombre se décompose comme suit : 1 500 étudiants inscrits à l’Université Péléforo Gbon Coulibaly de Korhogo, 1 864 à l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa, 8 484 à l’Université Nangui Abrogoua d’Abobo-Adjamé, 14 562  à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké et 64 081 à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody. A ce chiffre se sont ajoutés les 68 009 nouveaux bacheliers de 2013.
Au vu de ces chiffres qui décrivent une véritable saturation en termes de capacité d’accueil, nous pouvons aisément imaginer la difficulté, voire l’impossibilité de l’Etat à continuer seul la prise en charge de ce nombre croissant d’étudiants, notamment, au niveau des Universités Publiques.
 Pour accompagner nos propos, référons nous au cas de L’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody dont le nombre de places disponibles est en réalité est de  30 000.
Cf.  Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Université_Félix-Houphouet-Boigny   
Alors, comme une panacée, un vent de libéralisation des Grandes Ecoles souffle sur la  Côte d’Ivoire.
Tel un commerce florissant, ces Grandes Ecoles prolifèrent et reçoivent de plus en plus d’étudiants dont certains sont orientés par l’Etat, bénéficiant en outre d’une  prise en charge. En effet, selon un document officiel de la Direction du suivi des établissements privés d’Enseignement Supérieur paru en mars 2016, le nombre des Grandes Ecoles privées sur toute l’étendue du  territoire national est de 263 contre 175 en 2013, toujours selon la même source, soit une hausse de 66,54%.

Si la création des grandes écoles  est soumise à l’obtention d’un agrément, force est malheureusement de constater que leur image n’est guère reluisante. Il se pose ici un véritable problème de crédibilité, pouvant agir sur la valeur des diplômes et la compétence des étudiants. On se souvient bien d’ailleurs qu’après l’accession du Président Alassane Ouattara à la magistrature suprême du pays et dans le cadre du nouveau départ de la Côte d’ Ivoire, l’accent a été mis par le Ministre de l’Enseignement Supérieur, sur l’assainissement et la redynamisation de ce secteur. Comme pour joindre l’acte à la parole, le 1er octobre 2013, 37 soit 21,14%  des établissements non conformes aux nouvelles dispositions en la matière ont été purement et simplement fermés quand 12 ont été mis en demeure et placés sous observation.
Cette décision draconienne nettement justifiée, vient donc remettre en cause l’éthique et la compétence de certaines écoles privées.
En effet, nombreuses sont les écoles qui baignent dans une atmosphère de corruption et pèchent par la transgression de règles relatives d’une part, aux infrastructures et matériels  et d’autres part, à la formation des apprenants.
Concernant les infrastructures, les écoles incriminées ont une capacité d’accueil nettement insuffisante face au nombre d’étudiants acceptés. Par ailleurs, il se pose un problème criard de matériels didactiques.
Comme souligné en amont, la formation des étudiants demeure également un sujet sensible. A ce propos, la qualité de certains formateurs laisse à désirer. De simples enseignants théoriques sont recrutés en lieu et place de professionnels  habilités à distiller un enseignement plus pratique, destiné à rendre les étudiants plus  opérationnels  et prêts à embrasser le monde du travail. Il serait par exemple impératif pour l’apprenant en comptabilité, d’être formé en la matière par un comptable en exercice.
Une autre tare à relever, c’est l’inadéquation des formations par rapport à l’emploi et leur pertinence au regard des objectifs de développement du pays.
Toujours dans le cadre de la formation, la mise en pratique effective des exigences du système LMD (Licence, Master, Doctorat) demeure une priorité  du Ministère de l’Enseignement Supérieur.
En la matière, trois points viendront essentiellement illustrer nos propos :


D’abord, le mode d’apprentissage : L’article 14 de l’arrêté n° 249 MESRS/DGES du 13 Décembre 2011 portant organisation du MASTER en République de Côte d’Ivoire prône une autonomie d’apprentissage.
En effet, dans l’optique de former des étudiants de qualité et productifs en entreprise, l’intervenant doit donner à l’apprenant les outils pour être autonome c’est-à-dire lui apprendre à apprendre.
Ensuite, les techniques de l’information et de la communication appliquées aux grandes écoles (TICES) : Egalement prévues par l’article 14, les TICES sont fondamentales pour la formation en MASTER et  sont essentiellement composées du E-CAMPUS et du BUSINESS GAME.
L’E-CAMPUS est un campus virtuel, permettant aux étudiants d’être en relation permanente avec leurs professeurs et favorisant ainsi un apprentissage dynamique.
Le BUSINESS GAME est l’aspect professionnalisation de la formation, qui consiste pour les apprenants en une simulation de la vie en entreprise.
Pour rester dans le domaine de la professionnalisation, il est plus qu’important pour les apprenants, soutenus par l’école, de faire des stages.
Enfin, le tutorat, organisé par l’article 17 du même arrêté : à travers ce système, des équipes de formations incluant également des tuteurs, sont chargées d’accueillir, d’informer, d’orienter et de soutenir les étudiants dans leur formation . Ils assurent ainsi le suivi des apprenants.
Egalement, ils ont un rôle de gendarme à l’endroit des intervenants, gardant ainsi un œil sur l’organisation pédagogique en général.
Le respect des points sus-cités favoriserait certainement une formation qualifiante, débouchant sur des diplômes de valeur et une compétence professionnelle assurée.
Cependant, cet objectif semble être aujourd’hui une chimère, au regard des Grandes Ecoles qui fonctionnent en marge des dispositions mises en place pour des résultats efficaces et efficients.
 Or, en orientant les étudiants vers ces écoles, l’Etat, leur confie une mission avec obligation de résultats.
La mise en place par l’Etat de services impliqués dans leurs contrôles, contribuerait à un suivi strict et régulier  de leurs activités, encore faut-il que ces contrôles soient effectifs.
Pourtant, nous devons admettre que cette solution à elle seule ne suffirait même pas à garantir et attester la compétence des étudiants.
De tout ce qui précède, comment aider les structures de l’Enseignement Supérieur à redresser le niveau des étudiants, devant la situation quasi alarmante relative à leur formation au rabais?

Aujourd’hui plus que jamais, une évaluation de compétences à travers des séances de certification est nécessaire, à la sortie des cycles de formation…

 



dimanche 1 mai 2016

ETAM  a débuté son programme « EVEIL » le mercredi 27 avril au Collège Moderne de COCODY. Introduit par Monsieur ALPHONSE NIAMIEN, qui a expliqué aux élèves le bien-fondé de ce programme. Cela s’est déroulé sous la supervision de la responsable de la vie scolaire de ladite école Madame MARTHE KOFFI.
 Ce programme a été marqué par la séance Lecture suivie animée par ma la Directrice du centre Mademoiselle  SANATA TRAORE, la Formation du jour sur le thème de la culture du champignon (la myciculture) animée par Monsieur ALPHONSE NIAMIEN, et la journée a été clôturée par le programme Atelier assuré ce par Mademoiselle OUMOUKOULSOUM BARRY. 


Atelier.
 Madame KOFFI MARTHE responsable de la Vie Scolaire du CMC. 


photo de famille.

lors de la LECTURE SUIVIE.

Atelier, confection d'accessoire de beauté.

photo de famille, Madame MARTHE KOFFI, SANATA TRAORE, et les bénéficiaires. 


ETAM (Etudes Arts & Métiers) , née du programme JEI (Jeune Entrepreneur de l’Innovation), est une entreprise sociale qui a pour mission de lutter contre le chômage et la délinquance des Jeunes, via la promotion des PME. Depuis février
 2016, elle est présente dans certains lycées tels que le CMC de COCODY  avec ses activités EVEIL qui favorise le développement de l’esprit entrepreneurial, et P.R.O.J.E.T qui débutera en juillet 2016, avec  l’insertion de 60 Déscolarisés.
c'est dans ce cadre qu'une séance de travail a eu lieu entre les initiateurs de cette entreprise et le Directeur De la Vie Scolaire Monsieur NICOLAS EFFIMBRA, à l’ordre du jour, il était question d’un échange en rapport avec les activités d’ETAM et la Journée Afrique Durable (JAD) qu’elle organise.
Photo de famille avec le Directeur de la DVS Monsieur NICOLAS EFFIMBRA.
JAD dénommé Journées Afrique Durable, est un événement annuel initié en 2011, par l’association française AFRIQUE DURABLE dont l’objet est de « Promouvoir le développement durable à travers des initiatives entrepreneuriales et partenariat public-privé ». Les éditions 1ère  et 2ème ont eu lieu à EMLYON (Lyon), en présence de SEM Roland ROUX DE CHAVANES, Consul Honoraire de Côte d’Ivoire en Rhône-Alpes. La 3ème édition, à l’Ambassade des Etats-Unis d’Abidjan, a eu lieu le 24 août dernier en présence d’une délégation du Ministère de l’Entrepreneuriat National, de l’Artisanat et de la Promotion des PME (MENAPPME).
JAD 2016 est organisée par ETAM, le thème de cette année s’intitule
 « Croissance », mettant un accent particulier sur l’Entrepreneuriat en Milieu Scolaire.
Se sera également le lieu de lancement de la caravane des PME dénommée
« Tourisme d’Affaires des Jeunes Entreprises (TAJE) » organisée par la DPAC des PME du MENAPPME, Co-organisée par ETAM.
ETAM est né d’un projet d’entrepreneuriat social.
Le concept d’entrepreneuriat social. Est une forme d’Entrepreneuriat, et non une association, qui s’oppose à l’Entrepreneuriat commercial (dit Entrepreneuriat classique) de par son but principal, qui est de répondre à des enjeux sociaux. La création de valeur sociale constitue la caractéristique principale de cet Entrepreneuriat, puisque l’objectif principal de l’Entrepreneur social est de produire un changement social. Ainsi, l’Entrepreneuriat social est très souvent de pair avec l’innovation sociale.
 Issue du programme JEI (Jeune Entrepreneur de l’Innovation ETAM (Etudes Arts & Métiers), est une entreprise sociale qui a pour mission de lutter contre le chômage et la délinquance des Jeunes, via la promotion des PME. Depuis février 2016, elle est présente dans certains lycées tels que le Collège Moderne de COCODY  avec ses activités, 
  1. EVEIL, dont l’objectif est de développer l’esprit entrepreneurial chez les élèves, à travers trois phases : LECTURE SUIVIE, FORMATION et ATELIER.
  2. P.R.O.J.E.T dénommé Programme de Réinsertion et d’Orientation des Jeunes Elèves Talentueux, s’adresse aux élèves en situation de déperdition, il se déroule sur (6) mois, cette année se sera du 1er juillet au 31 décembre avec  l’insertion de 60 Déscolarisés.
Avec une formation dans l’une des deux filières et accéder à un métier d’entreprise.
  • Management d’une Unité Commerciale (MUC) : Comptable, Commercial, E-business, etc.
  • Services Informatiques aux Organisations (SIO) : Développeur d’Applications, Concepteur multimédia, etc.

mardi 26 avril 2016


PEUT-ON COMBATTRE LE CHÔMAGE  EN COTE D'IVOIRE ?

Depuis les années 1980 le constat que nous faisons, est que la Côte d’Ivoire est confrontée à un sérieux problème, celui du chômage des jeunes.
En effet celui-ci a atteint des proportions déconcertantes dans un contexte de pauvreté généralisée, de licenciements massifs, les délocalisations et fermeture d’entreprises. L’ex-Agence d’Etudes et de Promotion de l’Emploi (ex-AGEPE) a révélé que les jeunes de moins de 35 ans, qui constituent plus de 64% de la population, sont frappés d’un taux de chômage estimé à environ 25 %. C’est-à-dire le ¼ des forces vives du pays.
En termes de branches d’activités, l’on note que l’agriculture occupe globalement 45,7% des emplois, suivi du commerce de détail avec 20,6% des emplois, des autres services (7,4%) et des services aux ménages.
 Par ailleurs, par rapport à la répartition d’ensemble, il existe relativement plus d’emplois « agricoles et assimilés » (97,3%) et du « commerce » (94,5%) dans le secteur informel et relativement plus d’emplois de « services » (9,5%) et de l’ « industrie » (8,1%) dans le secteur privé formel.
De plus, la détérioration du climat sociopolitique, mais aussi l’accroissement démographique, l’incapacité du marché de l’emploi à absorber les vagues successives de diplômés qui sortent chaque année du système éducatif, la difficulté d’obtention de stages d’apprentissage ou de perfectionnement,  et l’inadéquation de la formation aux nouvelles exigences de ce marché de l’emploi, sont quelques raisons qui ont décuplé le taux de chômage des jeunes en Côte d’Ivoire.
Dans les années 1980, les différents Plans d’Ajustement Structurels (PAS) en Côte d’Ivoire ont eu pour conséquence une réduction significative de la part de l’Etat dans le jeu économique du pays. Cela a mis un terme à la situation qui a prévalu à partir de l'indépendance, avec l’incorporation de toutes les forces vives dans les structures et entreprises d’Etat. Aujourd’hui c’est le secteur privé qui dynamise l’économie. Alors que l’Etat n’est plus le premier pourvoyeur d’emploi, il devient difficile pour le secteur privé de jouer son rôle quand le contexte macroéconomique ne le permet pas. Les crises politiques et socioéconomiques qui se sont succédées ont contribué à accroitre le risque ambiant, ce qui n’incite pas les opérateurs économiques à faire des investissements, et donc à se projeter dans l’avenir, faute de visibilité. Dans ces conditions, il est devenu difficile pour les entreprises de recruter.
Par ailleurs, une opération d’identification tenue du 18 avril 2012 à fin mai 2013, nous a permis de dénombrer 1 500 étudiants inscrits à l’Université de Korhogo, 1 864 à l’Université Daloa, 8 484 à l’Université Nangui Abrogoua d’Abidjan, 14 562 à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké et 64 081 à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. Soit 90 561 étudiants dans les universités publiques de Côte d’Ivoire, sans compter les 68 009 nouveaux bacheliers cumulés depuis.
Pourtant le nombre de postes offerts par les concours de la fonction publique est carrément insignifiant vis-à-vis de ces différents chiffres soit 8.442 postes à pourvoir, indiqué par le Directeur Général de la Fonction publique pour l'exercice budgétaire 2015 -2016, contre 4200 pour l'année 2014-2015. Ce qui donne un taux inférieur 10%, hormis les nouveaux bacheliers.
Et les autres, que deviendront-ils à la fin de leurs études ?
Mais alors, que faire? Que faire lorsqu’après avoir fait des années d’études, un jeune n’a pas pu se faire embaucher en raison du contexte qui prévaut ? La « débrouillardise » entrepreneuriale, qui se traduit par  diverses activités génératrices de revenus mal organisées, reste l’option qui s’offre à cette jeunesse lorsqu’elle rencontre le chômage à la sortie du système éducatif.
Dans un tel système, où l’Entrepreneuriat est clamé par tous comme la solution au chômage, il est important de préciser que « l’Entrepreneuriat est un domaine de formation qui renferme de multiples métiers, tout comme la Médecine ou la Comptabilité. Il faut donc commencer par créer une dynamique de formation entrepreneuriale afin de mieux entreprendre.
 Cela peut aboutir à de nouvelles organisations ou peut-être à la revitalisation de certains secteurs des organisations en réponse à une opportunité perçue.

Une autre problématique liée au chômage est le mal qu’ont les entreprises à recruter car ils estiment que les étudiants n’ont pas la compétence requise ni l’expérience qu’il faut, de l’autre côté ces derniers veulent prendre leur indépendance financière en étant embauché à la fin de leurs études. Les parents eux ne savent pas vers quelle école se tourner pour assurer l’avenir de leur progéniture.
Cependant, l’une des solutions serait de faire faire des stages à la sortie de chaque école. C’est-à-dire que chaque école doit associer la validation de ses diplômes à des stages d’études lorsque les étudiants sont en classe intermédiaire ou des stages de fin d’études pour soutenir le  diplôme de fin d’étude. Comme le font déjà les pays émergents car cela est imposé par le système LMD.
Comme illustration, en France, des étudiants valident les cours avec d’excellente  moyenne, mais leur année est invalidée juste par ce qu’ils n’ont pas eu de stage d’études.


PREMIÈRE VAGUE DE STAGIAIRES

Face à cette situation,
KAN Corporate société de gestion d’entreprises et de promotion de l’insertion professionnelle des Jeunes, œuvre  avec les écoles, pour proposer des stages d’études, des stages de fin d’études en plus de certifications de compétences via le Certificat YEIMMY. Et ce dans le but de remédier à la problématique de la première expérience et la compétence des jeunes diplômés. Afin qu’ils acquièrent  plus d’employabilité pour  au final impacter le taux de chômage en Côte d’ivoire.

mercredi 13 avril 2016

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